26 mai 2017

Le début de la révélation



Le Prophète Muhammad (PSL) vécut des jours agréables en compagnie de son épouse qui l’entourait de ses soins, de sa tendresse et de son amour. Ce qui l’aida à supporter l’épreuve de la mort de ses deux enfants Al-Qâsim et `Abd Allâh.
Il se rendait régulièrement à la grotte de Hirâ’ pour y passer quelques jours, emmenant avec lui les provisions que Khadîdjah lui préparait. Loin du tumulte de la Mecque et des événements qui y survenaient, il réfléchissait à l’égarement de son peuple et méditait sur la nature qui l’entourait, les montagnes, les vallées, le ciel, les planètes, les étoiles, à la recherche de la vérité et de la guidance...
Plus tard, il se mit à avoir des songes véridiques qui ne tardaient pas à se réaliser. Cette situation dura six mois. Puis, au cours d’une nuit du mois de Ramadân, alors qu’il était en prière dans la grotte, il fut surpris par l’Esprit Saint qui se présenta à lui dans l’apparence d’un homme et lui ordonna :

« Lis ! »
Le Prophète (PSL)  lui dit :
« Je ne sais pas lire. »

L’ange le prit dans ses bras et le serra avec force, puis lui ordonna :

"Lis !"
Le Prophète (PSL)  lui dit :

 "Je ne sais pas lire."

Alors, l’ange le serra vigoureusement dans ses bras avant de lui commander de nouveau :

"Lis !"

Le Prophète (PSL)  épuisé par ces étreintes vigoureuses qui faillirent lui briser les côtes, lui répondit :


"Que dois-je lire ?"


L’ange lui dit :

"Lis, au nom de ton Seigneur Qui a créé,  Qui a créé l’homme d’une adhérence.
 Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, Qui a enseigné par la plume (le calame),  Il a enseigné à l’homme ce qu’il ignorait." Sourate 96, Al-`Alaq, L’adhérence, versets 1 à 5.
Ses paroles pénétrèrent le cœur du prophète (PSL), l’illuminèrent et lui illuminèrent le monde entier. L’ange s’en alla, le laissant méditer sur la signification de ces paroles :

"Qui créa l’homme et lui enseigna ce qu’il ignorait ? Qu’est-ce que tout cela veut dire ? Quel est son but ? Pourquoi lui ?"

L’inquiétude infiltra son esprit et se transforma en forte anxiété. Il se dépêcha de quitter la grotte apeuré et effrayé. Et voici qu’une voix venue du ciel l’interpella :

"Ô Mohammad, tu es le Messager de Dieu et je suis Jibrîl (Gabriel)."


Il leva les yeux au ciel et revit l’ange qui s’était présenté à lui dans la grotte dans l’apparence d’un homme. Dans quelque direction qu’il dirigeait son regard, il le voyait devant lui emplissant le ciel. Ce qui accentua sa peur.
Il entra chez Khadîdjah tremblant de tout son corps en disant :

 "Couvrez-moi... Couvrez-moi..."

Elle l’enveloppa d’une couverture et le serra contre elle avec tendresse et compassion. Puis, elle s’assit à ses côtés, l’observant avec affection et espoir. Il tremblait de tout son corps pris dans une sueur abondante. Puis il se leva récitant ce que Jibrîl lui inspirait :


"Ô, toi ! Le revêtu d’un manteau ! Lève-toi et avertis. Et de ton Seigneur, célèbre la grandeur. Et tes vêtements, purifie-les. Et de tout péché, écarte-toi. Et ne donne pas dans le but de recevoir davantage. Et pour ton Seigneur, endure." Sourate 74, Al-Muddaththir, Le revêtu d’un manteau, versets 1 à 7

Sa compassion pour son époux redoubla jusqu’à ce qu’il lui eut raconté ce qui venait de lui arriver. Puis, il lui dit :

"J’ai eu peur pour ma vie."

Khadîjah lui dit :

"À Dieu ne plaise ! Par Allâh, Allâh ne t’humiliera jamais. Tu honores tes liens de parenté. Tu soutiens le faible. Tu fais don au démuni. Tu fais preuve d’hospitalité envers tes hôtes. Et tu apportes ton soutien dans les véritables épreuves."
Ayant dit cela, Khadîdjah emmena son époux chez son cousin Waraqah Ibn Nawfal Ibn Asad Ibn `Abd Al-`Uzzâ. Ce dernier s’était converti au christianisme du temps de la jâhiliyyah et écrivait des livres dans la langue hébraïque ; il écrivait des pans de l’évangile en hébreu, autant que Dieu lui assignait d’écrire. À l’époque, il était devenu un vieillard aveugle. Khadîjah lui dit :

"Cousin, écoute le récit de ton neveu."

Waraqah lui dit :


"Mon neveu, qu’as-tu vu ?"
Le Messager de Dieu (PSL) lui décrivit ce qu’il avait vu. Waraqah lui dit alors :

"Saint ! Saint ! Par celui qui tient l’âme de Waraqa, c’est le sublime Naûs [L’Ami des secrest de la Royauté suprême, l’Ange qui apporte la Révélation sacrée] qui est venu à Muhammad ; le même que celui qui était venu à Moïse. Certes, Muhammad est le Prophète de ce peuple." Ibn Hishâm, op. cit., vol. 2, p. 73 – 74
Plus tard, lors d’une rencontre avec le Prophète Muhammad (PSL) à proximité de la Ka’ba, Waraqa ajoutera :

"Il est certain qu’on te traitera de menteur, que tu seras maltraité, que l’on te bannira et que l’on te fera la guerre. Si je vis encore ce jour-là, Dieu sait que je m’engagerai à tes côtés pour la victoire de Sa cause." Ibn Hishâm, op. cit., vol. 2, p. 74


Le Messager d’Allâh (PSL) s’étonna :

"Parce qu’ils vont me chasser ?"


Il répondit :

"Oui. Nul homme n’est venu avec une mission comme la tienne sans avoir suscité l’hostilité. Si je suis encore en vie ce jour-là, je t’apporterai un soutien infaillible !"

Mais Waraqah devait décéder sans tarder.

Aïsha rapporte  que Waraqa précisa encore :

"Ton peuple te bannira !"

Et Waraqa de l’avertir :

"Certes oui ! Jamais un homme n’est venu avec ce avec quoi tu es sans avoir été combattu !"  Hadîth de Aïsha rapporté et authentifié par al-Bukâri et Muslim

Du fait de sa véridicité, Waraqah inspira confiance au Prophète (PSL). Voulant le rassurer davantage, Khadîdjah lui demanda de la prévenir lorsque l’ange reviendrait de nouveau. Lorsque cela se produisit, elle l’assit sur son genou gauche, puis sur son genou droit, puis dans son giron. Le Prophète (PSL)  le voyait toujours. Elle ôta son voile, dénudant sa tête, et voici que le Prophète (PSL) ne voyait plus l’ange. Elle eut alors la certitude qu’il s’agissait bel et bien d’un ange et non d’un démon. Par conséquent, elle eut la foi et fut ainsi la toute première personne à croire en Dieu et en Son Messager (PSL).
Le Prophète (PSL) commença à réfléchir à la manière d’amener son peuple à croire au Dieu, l’ Unique et en la véracité de son Message, en attendant les directives de la révélation. Mais la venue de l’ange devint intermittente puis s’interrompit, ce qui augmenta sa peur et son angoisse. Puis, Jibrîl refit son apparition après un certain temps, apportant avec lui la sourate Ad-Duhâ 93 (le Jour montant). Et quelle belle sourate, débordant de l’affection et des égards de Dieu envers Son Messager et lui apportant Sa Promesse de tout le bien en ce monde et dans l’au-delà !

« Par le Jour Montant!
Et par la nuit quand elle couvre tout!
Ton Seigneur ne t’a ni abandonné, ni détesté.
La vie dernière t’est, certes, meilleure que la vie présente.
Ton Seigneur t’accordera certes [Ses faveurs], et alors tu seras satisfait.
Ne t’a-t-Il pas trouvé orphelin? Alors Il t’a accueilli!
Ne t’a-t-Il pas trouvé égaré? Alors Il t’a guidé.
Ne t’a-t-Il pas trouvé pauvre? Alors Il t’a enrichi.
Quant à l’orphelin, donc, ne le maltraite pas.
Quant au demandeur(2), ne le repousse pas.
Et quant au bienfait de ton Seigneur, proclame-le. »
Ad-Duhâ 93 (le Jour montant)

Puis, Jibrîl descendit de nouveau pour enseigner au Prophète (PSL) les ablutions et la prière. À l’époque, celle-ci n’était composée que deux unités (rak`ah). Ses modalités en nombre d’unités et en horaires n’avaient pas encore étaient prescrites. Le Prophète (PSL) commença à accomplir la prière, en compagnie de son épouse. À cette époque, `Alî Ibn Abî Tâlib qui était encore un jeune garçon prépubère habitait chez eux. Un jour, `Alî rentra chez eux et les trouva en train de prier. Il s’étonna de ce qu’ils faisaient et attendit qu’ils aient fini leur prière pour s’en enquérir auprès d’eux. Alors, le Prophète (PSL) l’informa de sa mission et l’invita à embrasser l’islam. `Alî attendit le lendemain pour demander l’avis de son père. Mais, le lendemain matin, il s’empressa d’embrasser l’islam disant :

"Dieu n’a pas demandé l’avis d’Abû Tâlib lorsqu’Il m’a créé, à quoi bon lui demanderais-je son avis sur le fait d’adorer Dieu ?"

Il fut ainsi le premier garçon à embrasser l’islam. Puis, Zayd Ibn Hârithah embrassa l’islam à son tour, et fut le premier affranchi à embrasser l’islam.
L’islam resta circonscrit dans la demeure prophétique jusqu’au jour où le Prophète (PSL) en parla à Abû Bakr As-Siddîq (le Véridique), qui était connu pour sa probité, son honnêteté, sa véridicité et sa sagesse. Il était un homme respecté par les Mecquois et un bon ami du Prophète (PSL). Comme lui, il se tenait à l’écart de l’adoration des idoles, des cercles de beuveries et de libertinage répandus à la Mecque. Aussitôt que le Prophète lui en fit l’invitation, Abû Bakr embrassa l’islam sans aucune hésitation, et fut ainsi le premier homme à embrasser l’islam. Puis, il voulut faire profiter les gens de confiance parmi ses amis de cette grande manne ; il fut ainsi la cause de la conversion de `Uthmân Ibn `Affân, `Abd Ar-Rahmân Ibn `Awf, Talhah Ibn `Ubayd Allâh, Sa`d Ibn Abî Waqqâs et Az-Zubayr Ibn Al-`Awwâm. Puis, Abû `Ubaydah Ibn Al-Jarrâh, Sa`îd Ibn Zayd et d’autres personnes parmi les premiers musulmans embrassèrent l’islam à leur tour.

Toute personne embrassant l’islam se rendait auprès du Prophète (PSL), lui déclarait son adhésion à l’islam et recevait ses enseignements. Les premiers musulmans vivaient leur foi secrètement et ne manifestaient en aucune façon leur appartenance à l’islam de peur que les mécréants de la Mecque ne s’en prennent à eux. Ils se rendaient dans les maquis qui entouraient la Mecque pour prier et se rencontraient loin des regards. Cette situation dura trois ans jusqu’à la venue de l’injonction divine ordonnant de prêcher l’islam publiquement, de commencer par inviter à la foi la famille et le clan du Prophète, et ce, en vertu du verset : « Et avertis les gens de ton clan les plus proches de toi. » Sourate 26, Ash-Shu`arâ’, Les poètes, verset 214
La mission du prophète (PSL) venait juste de commencer. A l’aube de cette nouvelle ère, il lui était déjà donné d’appréhender les fondements de la dernière Révélation.  

Yathrib786
26 Mai 2017

20 mai 2017

L’Initiation Suprême



Le Prophète Muhammad (PSL) était le « fondé de pouvoirs » de Khadîdja. Les activités commerciales du Prophète (PSL) ainsi que ses voyages le mettaient en contact avec beaucoup de monde dont des juifs, des chrétiens, des zoroastriens, des savants de tout horizon,  de toute condition. Il échangeait avec eux sur les idées et les opinions. Il écoutait des récits relatifs aux prophètes et de leur tradition. Il restait très attentif aux polémiques et aux déchirures de sa société. Si jeune, le Prophète Muhammad (PSL) connaissait l’existence de la Tawrât (la Thora du Pentateuque)  et celle de l’Indjîl (l’Evangile). A-t-il entendu prêcher au souk d’Oukaz le religieux chrétien Qoss b. Sa’ida dont l’éloquence était connue et qui fascinait son auditoire?


Une intelligence particulière lui avait permis de respecter la fierté de chaque clan. Cet esprit l’aidera plus tard à consolider l’unité de la première communauté. En quête de paix, il n’aura de cesse de réaliser cet équilibre entre respect et  justice. C’est ce qu’il fît lors de cette situation difficile entre les clans de Quraysh au sujet de la pause de la Pierre Noire lors de la reconstruction de la Ka’ba. Il avait appris à son cœur à ne pas se laisser aller aux émotions fières et aux logiques arrogante : 

enseigner à l’esprit les solutions qui apaisent les cœurs et permettent de se maîtriser avec douceur et sagesse.



Des années avant la Révélation, l’Educateur de l’Envoyé de Dieu (PSL) lui avait octroyé cette qualité singulière qui allie profondeur du cœur et pénétration de l’Esprit.


Le prophète Muhammad (PSL) avait trente-cinq ans. Il s’était forgé une telle réputation que beaucoup  parmi les Banû Hashîm imaginaient qu’il reprendrait bientôt le flambeau de ses pères et rétablirait la grandeur du clan en en prenant la tête.


Il commençait à recevoir déjà des demandes en  mariage à l’instar de celle qu’il reçut de son oncle Abû Lâhab, désireux de marier ses deux fils ‘Utbah et ‘Utayba, à Ruqaya et Um Kulthum.


Celui-ci était déjà trop loin de ces préoccupations. Il ne manifestait guère d’intérêt pour la chose publique. C’est à cette époque qu’il commença à pratiquer des retraites comme le faisaient déjà les hanîfs ou hunâfa’  (sabéens) et les chrétiens de la Mecque. Il se retirait dans la grotte de Hira’, une âpre colline loin des affreuses idoles de la Mecque. Quand venait le mois de Ramadan, il se retirait avec quelques vivres. Pour parvenir à cette grotte, il devait grimper le long d’une petite montagne et passer de l’autre côté d’un petit mont en suivant un sentier étroit qui menait à l’entrée d’une grotte totalement isolée. Il était difficile de s’y tenir à deux. Depuis le seuil de la porte de la caverne, il était possible de voir la ka’ba en contrebas et plus loin, la plaine aride du désert s’étendant à perte de vue.


Loin des hommes, face à la nature,  le Prophète Muhammad (PSL) méditait, se posait des questions en recherchant la paix et le sens.  Il n’avait jamais participé aux cultes des idoles. Il n’avait jamais partagé les croyances et les rites des tribus de la région.  Il était resté à l’écart des superstitions et des préjugés.  Il avait été protégé des faux dieux, des faux semblants, des statuettes que l’on vénère, des pouvoirs et des richesses que l’on adore, de l’idolâtrie et de la magie.
      

Depuis quelque temps, il avait fait part à son épouse Khadîdja de certains rêves qui s’avéraient être véridiques et qui le troublait.  Il s’agissait bien d’une quête de vérité. Insatisfait des réponses de son entourage, mû par l’intime conviction qu’il devait cherchait au-delà. Il décida de s’isoler dans la contemplation.


Il approchait des quarante ans et désirait vivre une introspection profonde. Seul dans la grotte,  il méditait sur le sens de son existence, de sa présence et des signes qui l’avaient accompagné depuis sa naissance


Il cherchait. Cette quête  spirituelle le menait naturellement ce que vers quoi les signes l’en appelaient. Les signes qui protègent et apaisent, les tensions intérieures, les visions rêvées et néanmoins véridiques, les questions posées  par l’existence et le cœur marié aux horizons offerts par la nature. Tout cela menait insensiblement le Prophète Muhammad (PSL) vers l’initiation suprême. Il va à la rencontre de son Educateur, avec le Dieu Unique.


A quarante ans, le premier cycle de sa vie venait de s’achever.  Durant le mois béni du Ramadan de l’an 610, en s’approchant de la caverne, il entendît une première voix l’apostropher et le saluer :


« As_salamu ‘alayka, ya rasûl Allah ! »

Que la Paix soit sur toi, Ô Envoyé de Dieu ! » Ibn Hishâm, op. cit., vol. 2, P. 66 – 67



Yathrib 786

20 mai 2017

13 mai 2017

Zayd , le fils adoptif du Prophète Muhammad (PSL)



On ne peut raconter la vie du Prophète Muhammad (PSL) sans parler de son fils adoptif Zayd. Son histoire est si riche et si intéressante. Enlevé lors d’une expédition, Zayd fut plusieurs fois vendu avant de devenir l’esclave de Khadîdja  puis du Prophète Muhammad (PSL). Il resta plusieurs années avec le Prophète tout en sachant que ses parents étaient en vie.  

 Une pratique courante à cette époque était la récitation de vers et de poème. Les marchands et les visiteurs apprenaient par cœur lors des foires, puis s’en allaient répéter de village en village. Zayd composa quelques vers et s’arrangea pour que des membres de sa tribu, de passage à la Mecque, en prirent connaissance et les rapportèrent à sa famille.  

Son père et son oncle apprenant cela décidèrent de se rendre immédiatement à la Mecque pour retrouver et amener Zayd. Ils apprirent qu’il se trouvait chez le Prophète Muhammad (PSL). Ils vinrent le voir en lui proposant de le racheter. Le prophète Muhammad (PSL) leur fit la contre-proposition de laisser Zayd choisir lui-même s’il décidait de retourner avec ses proches ou de rester avec lui. S’il faisait le choix de partir, le Prophète Muhammad (PSL) ne demanderait aucune compensation. Et son choix devait être accepté également par ces parents. Le marché fut conclu et ils allèrent demander à Zayd son avis. Celui-ci prit la décision de rester avec le Prophète Muhammad (PSL) tant les qualités qu’il avait trouvé chez ce dernier surpassaient ce qu’il pouvait espérer des hommes. Les parents acceptèrent sa décision et immédiatement, le Prophète Muhammad (PSL) annonça sur la place publique que Zayd serait considéré comme son fils adoptif. Il s’appelerait Zayd ibn Muhammad « Zayd fils de Muhammad » et qu’il hériterait de lui.
 
Il sera ainsi jusqu’à ce que la Révélation plus tard commande que les enfants adoptifs préservent le nom de famille quand celui-ci est connu :


Allah n’a pas placé à l’homme deux cœurs dans sa poitrine. Il n’a point assimilé à vos mères vos épouses [à qui vous dites en les répudiant]: «Tu es [aussi illicite] pour moi que le dos de ma mère(2)». Il n’a point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos [qui sortent] de votre bouche. Mais Allah dit la vérité et c’est Lui qui met [l’homme] dans la bonne direction."

Appelez-les du nom de leurs pères: c’est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément. Allah, cependant, est Pardonneur et Miséricordieux.

                                                                 Coran Al-Ahzab "Les coalisés"33, verset 4-5)


Cette histoire de Zayd, encore esclave, préférant le Prophète (PSL) à son père ajoute une dimension au portrait de la personnalité de Muhammad (PSL) avant la révélation.
Le prophète Muhammad (PSL) grandissait en âge et en sagesse selon la formule consacrée à la Mecque. Il avait le surnom d’Al Amine « L’homme à qui on peut faire confiance ».

Simple, méditatif, courtois, il manifestait un constant respect à l’égard des femmes, des hommes et des enfants. A leur tour, ils lui témoignaient de la reconnaissance et un profond amour. Il était aussi as’Sâdiq « un homme de confiance et de dignité ».

Le prophète Muhammad (PSL) était entouré de signes  qui annonçaient son destin. Il était riche d’extraordinaires qualités humaines qui faisaient sa singularité.

Yathrib 786
13 mai 2017