26 mars 2017

Le Prophète Muhammad (PSL) dans les anciennes écritures (1ère partie)



« Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers. » 
                                                                                           Coran, 21.107
Plusieurs prophéties aussi bien dans l'Ancien Testament que le Nouveau évoque un personnage qu'attendent les nations. Cet homme guidera son peuple et mettra toute l'humanité sur la voie de la foi en un Dieu Unique, sur la voie de la droiture, de la justice et de la prospérité.
Le nom du Prophète Muhammad (PSL) n'est pas mentionné par son nom dans la Bible canonique, mais on lui attribue des qualités et des caractéristiques le distinguant des autres prophètes. On a mis l'accent sur sa grandeur, ses œuvres et sa prédication qui changeront la face du monde et qui aboutiront à la restauration du royaume de Dieu.

Le bien-fondé d’une telle perspective de recherche est posée par le Coran lui-même. Le Coran reprend les propos de Jésus (Béni soit-il) annonçant l’arrivée d’un prophète après lui dont le nom sera Ahmad :                                                                                        
« Et quand Jésus fils de Marie dit: " Ô Enfants d'Israël, je suis vraiment le Messager d'Allah (envoyé) à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d'un Messager à venir après moi, dont le nom sera "'Ahmad". Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent: "C'est là une magie manifeste". »
                                                                                                       Coran, 61.6

C’est fort de ce verset que nous allons essayer de ressortir dans les anciennes écritures les
Versets ayant fait référence à cette prophétie. Ainsi, on peut trouver notamment dans la Bible : 
« Il devait venir d'Arabie avec dix-mille saints : »
Voici une prophétie majeure concernant Muhammad (PSL), celle de la prise de La Mecque par dix-mille compagnons :
« Il dit: L'Éternel est venu du Sinaï, Il s'est levé sur eux de Séir, Il a resplendi de la montagne de Paran, Et il est sorti du milieu des saintes myriades: Il leur a de sa droite envoyé le feu de la loi.. » 
                                                                                                       Deutéronome, 33:2

Ce passage fait d'aileurs l'objet de différentes traductions. « Saintes myriades », est traduite dans la version King James par « dix mille saints » :
« And he said, The LORD came from Sinaï, and rose up from Seir unto them ; he shined forth from mount Paran, and he came with ten thousands of saints: from his right hand went a fiery law for them.»
                                                                                                       King James, La Bible


Que désignent « Sinaï », « Seir », et «Mount Paran » dans la Bible ? 


Dans la tradition juive et chrétienne, ces trois endroits « Sinaï », « Seir » et « Mount Paran » désignent le Sinaï. Pourtant, nous allons voir que « Seir » désigne plutôt la Palestine et « Mount Paran », l'Arabie. En effet, les textes dissocient les trois, même si « Mount Paran » est moins facile à retrouver. 


- Le « mont Sinaï » est bien connu, c'est là où Moïse reçut les tables de la Loi et qu'il entendit Dieu.

- « Séir » est une montagne au nord de Juda (actuelle Palestine), située près de l'ancienne Beth-Shemesh (Ain Shems aujourd'hui), selon Smith's Bible Dictionary et The KJV Old Testament Hebrew Lexicon. Non loin de Séir, se trouve Bethléem, lieu de naissance de Jésus (Béni soit-il) et où il délivra son message.

- Paran est situé en Arabie. En effet la Bible fait référence au désert de Paran avec l'histoire d'Agar et d'Ismaël (Béni soit-il)  en ces termes :
« Dieu fut avec l'enfant (Ismaël), qui grandit, habita dans le désert, et devint tireur d'arc. »
                                                                                                        Genèse, 21.20 

Ismaël, l'ancêtre des arabes grandit donc dans le désert de Paran, qui est le désert d'Arabie. La tradition arabe de l'époque rapporte qu'Ismaël et sa mère s'installèrent dans la vallée de La Mecque. De plus, les descendants d'Ismaël se fixèrent dans ce même désert de Paran, tel que l'affirme la Bible:

« Et voici les noms des fils d'Ismaël, par leurs noms, selon leurs générations : Le premier-né d'Ismaël, Nebaïoth ; et Kédar, et Adbeël, et Mibsam, et Mishma et Duma, et Massa, Hadar, et Téma, Jetur, Naphish et Kedma . »

« Ce sont là les fils d'Ismaël, et ce sont là leurs noms, selon leurs villages et leurs campements : douze princes de leurs tribus. »
                                                                                                        Genèse, 25.16
Ces douze fils d'Ismaël sont les pères des tribus arabes, ils donnèrent leurs noms aux villages où ils résidaient et ils ont ainsi continué à vivre dans ce même désert de Paran. Le désert d'Arabie est donc « Paran » dans la Bible, c'est le lieu de fixation d'Ismaël et de ses descendants.

Et de là, on peut dire avec certitude que « la montagne de Paran » ici est bel et bien le Mont Hira , où le Prophète Muhammad (PSL) a reçu la première révélation de l'ange Jibril (Gabriel).


De plus cette montagne Paran est encore mentionnée plus loin :
« Dieu vient de Théman, Le Saint vient de la montagne de Paran...Pause. Sa majesté couvre les cieux, Et sa gloire remplit la terre. »
                                                                  Habacuc 3:3 (Le livre de Habacuc est un livre de l'ancien Testament)

On trouve aussi dans la prophétie de Deutéronome (33:2), la mention des saintes myriades ou dix milles saints qui déferleront dans le désert Paran. Muhammad entra pacifiquement en triomphe dans la Mecque (après l'hégire) accompagné de dix milles compagnons.



Comment le Prophète (PSL) et le Coran sont-ils évoqués dans les textes sacrés ? 




Dans la Bible 

Dans la Bible, le feu de la loi ferait référence ici au Coran. En effet, la révélation divine, s'est d'abord faite avec Moïse au Sinaï, puis Jésus en Palestine, et enfin Muhammad (PSL) c’est-à-dire successivement la Thora, l'Évangile et le Coran.

Par conséquent, ce n’est pas étonnant qu’Allah ai révèlé un verset similaire au Deutéronome 33.2 dans le Coran  :
« Par le figuier et l'olivier!Et par le Mont Sînîn (Sinaï)Et par cette Cité sûre (La Mecque) ! »
                                                                                                      Coran, 95:1-3

            L’axe de cette sourate tourne autour de deux sujets principaux : 


Premièrement, l’honneur octroyé par Allah à l’Homme en le créant sous la meilleure forme et avec une nature en harmonie avec la réalité de la fraternité humaine. Une fraternité qui remonte à Adam (Béni soit-il) lui-même créé de terre comme nous en a informé le Prophète (PSL). Cette nature est également en conformité avec la foi en Allah comme Seigneur, en l’Islam comme religion et dans la prophétie et le message divin comme méthodes d’information de la part d’Allah Le Créateur. Et, en conséquence, la croyance en tous Ses Prophètes, Ses Messagers et la religion apportée par eux et qui renferme les réponses probantes à toutes les questions qui préoccupent l’Homme.

Deuxièmement, l’autre sujet traité par la sourate « Le Figuier », est la religion révélée par Allah après un long arrêt à la suite des messagers précédents dont le nombre avait dépassé les trois cent et quinze et qui avaient été choisis parmi 120 000 prophètes. Tous avaient été chargés de la mission de l’Islam et d’inviter les gens à l’unicité d’Allah.

Et d’après les exégètes du Coran :

« Le Figuier » ferait référence à Damas ou la mosquée de Noé et « l’Olive » représente sans doute la mosquée de Jérusalem.
« Le Mont Sînîn » est effectivement le mont Sinaï sur lequel Dieu parla à Moïse (paix sur lui).
« Et la Cité sûre » est La Mecque ou le désert de Paran comme décrit dans la Bible.

Ce sont là trois endroits qui ont vu chacun l'envoi d'un Prophète.

La coïncidence de ces trois lieux mentionnés dans le Deutéronome (33.2) et le Coran (95.1-3) n’est qu’une confirmation que celui qui a révèle la Thora à Moise et l’Evangile à Jésus est également Le Même qui a envoyé Muhammad  (PSL) comme Prophète et lui a révèle le Coran.
Cette prophétie ne peut s'accorder qu'avec Muhammad (PSL), en effet, personne d'autre n'est venue à Paran en Arabie, avec dix-mille saints compagnons et une loi divine.

Cette prophétie vient clore la Thora, c'est le chapitre 33, celui des bénédictions de Moïse, juste avant sa mort. Les dernières paroles d'un des plus grands prophètes d'Israël, rapportées avec plus ou moins de précision dans le Deutéronome, annonce donc clairement la venue de Muhammad (PSL). 


         Dans le Pentateuque

             En ouvrant la Bible, nous rencontrons la plus importante prophétie du Pentateuque, concernant ce personnage :  
« 15. L'Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d'entre tes frères, un prophète comme moi: vous l'écouterez.16. C'est là tout ce que tu as demandé à l'Éternel, ton Dieu, à Horeb, le jour du rassemblement, quand tu disais: Que je ne continue pas à entendre la voix de l'Eternel, mon Dieu, et que ne voie plus ce grand feu, afin de ne pas mourir.17. L'Éternel me dit: ce qu'ils ont dit est bien.
18. Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai.19. Et si quelqu'un n'écoute pas mes paroles qu'il dira en mon nom, c'est moi qui lui en demanderai compte.20. Mais le prophète qui aura l'audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai pas commandé de dire, ou qui parlera au nom d'autres dieux, ce prophète-là sera mis à mort.21. Peut-être diras-tu dans ton cœur : Comment reconnaîtrons-nous la parole que l'Éternel n'aura pas dite ?22. Quand le prophète parlera au nom de l'Éternel, et que sa parole ne se réalisera pas et n'arrivera pas, ce sera une parole que l'Éternel n'aura pas dite. C'est par audace que le prophète l'aura dite: Tu n'en auras pas peur.» 
                                                                                                      Deutéronome, 18:15-22

Quand nous examinons attentivement les phrases de ce texte nous constatons qu'il ne s'agit pas de Jésus. Les raisons de cette conviction pourront être résumées dans les constatations et les remarques suivantes :

Bien que Jésus (Béni soit-il) fût parmi les Juifs et eût commencé sa mission, il ne fut pas reconnu comme étant le Prophète dont parle la prophétie précitée du Deutéronome. Mais les Juifs le distinguèrent du Prophète attendu. Cette remarque nous la tirerons du questionnaire fait par les sacrificateurs et les lévites, envoyés par les Juifs à Jean-Baptiste. Ils avaient néanmoins la certitude que Jean était un prophète, mais ils voulaient l'identifier. 
On lui a mentionné trois personnages : le Christ, Elie et le Prophète. Mais lui, a déclaré n'être aucun de ces trois :
« Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des Lévites pour lui demander : Toi, qui es-tu ? Il confessa sans le nier, il confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. Et ils lui demandèrent: Quoi donc? Es-tu Elie ? Et il dit: je ne le suis pas. Es-tu le Prophète ? Et il répondit : Non... Ceux qui avaient été envoyés étaient des pharisiens. Ils l'interrogèrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es pas le Christ, ni Elie, ni le Prophète ? ... »
                                                                                                        Jean, 1:19-25

De ce texte nous apprenons qu'il y a trois personnages : « Le Christ » qui est très probablement Jésus ; « Elie » qui pourrait être Jean-Baptiste (selon les dires attribués à Jésus dans Matthieu, 11:7-15) ; et enfin le Prophète (PSL).

L'identification des personnages nous importe peu, pour l'instant; mais ce que nous devons retenir de ce témoignage c'est leur nombre et notamment la distinction faite entre le Christ et le Prophète.


Yathrib 786
Friday 24 March 2017